| | | Mer 2 Sep 2020 - 14:04 monstre marin#rplibre
tu t'es posé là, y'a une éternité. t'as fait comme ces grains de sables et ces coquillages. tu t'es posé là et t'as plus bougé.
la silhouette qui tangue, qui chancelle, qui se balance au gré du vent. t'observes la mer et ses remous, les vagues à l'horizon, son agitation extraordinaire en cette soirée, écume qui se brise à tes pieds, vient grignoter le sol et le sable, gagne du terrain, à chaque seconde un peu plus de terrain. la lune s'élève, majestueuse, pleine. ses rayons comme autant de pâles reflets à la surface de cet océan capricieux. ses courbes brillantes qui se reflètent au fond de tes yeux. t'es calme cosmo, t'es vide cosmo, comme apaisé ou fatigué, frontière fragile. plage déserte, que ta carcasse, comme une ombre menaçante en ce dimanche soir. les braves gens au repos, les braves gens assoupis. t'as trop bu ou pas assez. tu sais plus exactement, y'a le cadavre d'une bouteille que t'as semée, un peu plus haut près des dunes, comme le petit poucet. bouteille à la mer venue s'échouer, des appels au secours qui resteront muets. tu soupires.
les nuages obstruent par moment le ciel, rendent plus cauchemardesque ce décor paisible. le souffle frais malgré la chaleur de l'été te fait frissonner. les minutes passent. les semaines et les années aussi, t'as perdu le fil. et puis y'a comme un déclic à un moment donné, un clignement de paupières. tu recules d'un pas fragile, retires ta montre, déposes ton téléphone sur le sable, à ses côtés. la chaîne à ton cou, la bague à ton doigt. tu songes que tu devrais marquer l'emplacement sur une carte, te la jouer capitaine d'un vaisseau fantôme. mais déjà tu t'es redressé, avance vers la marée montante. l'esprit embrumé. t'avances sans frissonner, le corps comme anesthésié. t'avances sans t'arrêter, encore et encore. et tu fermes les yeux.
l'eau dans tes baskets
l'eau à la taille.
l'eau dans tes poumons. #rplibre pas de consignes, pas de demande, tu te fais plaisir et moi, je te fais confiance | Mer 14 Oct 2020 - 23:21 MONSTRE MARIN // @cosmo ventura oh
oh, chico plus fort réveilles-toi plus fort tu fous quoi ! encore ! eh, amigo ! il t'entend pas il t'écoute pas il est en train de s'enfoncer dans l'eau le son du sac de déchets au sol accompagne celui de tes chaussures ralenties dans le sable. sourd. inaudible. timide. tut. étouffé. toi tu t'avances, et plus t'avances plus t'accélère, t'accélère parce que la mer aussi, elle est houleuse, y a des vagues, y a beaucoup de vagues, elles sont pas grandes, ça fait du remoud, c'est pas le moment. putain, ça fait un moment que tu l'as à l'œil lui, il t'a paru louche dés qu'il s'est fait statue de sel face à l'horizon, t'avais raison, tu les sens les gens comme ça, tu les comprends, parce que t'es un peu pareil, merde, pas le temps d'états d'âme plus t'avances, plus il s'avance, tu comprends qu'il va pas s'arrêter, tu comprends toi que l'eau te ralentit pas, t'attends pas de le voir réapparaître. dans ton corps, l'étrange vertige, ça arrivera pas, tu le verras pas remonter à la surface et s'essuyer les yeux. tu la connais la plage, tu la connais la mer, il a plus pied là, personne a pied là-bas, et là-bas les vagues sont plus violentes, plus creuses, elles veulent se fracasser sur le littoral, la marée monte, le soleil s'endort, plus le temps, faut y aller.
faut y aller, tu y es, tu l'as pas vu remonter, tes fringues t'alourdissent, même si t'as laissé ton haut sur le sable, comme si ça pouvait changer quelque chose, tu t'y attendais à ce qu'il remonte pas, t'en étais sûr. tu frissonnes pas, tu dis rien, tu reprends ta respiration si besoin, t'es concentré, chaque putain de mouvement est contrôlé, tu plonges, t'as aucune idée d'où il est, le sel flingue tes yeux, bordel il est où faut respirer carlito si tu respires maintenant tu vas te noyer avec lui ((tu t'es déjà noyé)) tu replonges. les cheveux sur le visage, tu luttes contre les vagues, les yeux presque fermés, par le temps d'en chasser l'eau, la côte est là bas, tu l'as, d'un bras, faut revenir, dépêches-toi, il est si léger dans l'eau, t'as l'impression de trimballer du coton, t'es entraîné par la force de son corps pourtant, t'es contraint de lutter, faut lutter, tu luttes toujours, c'est toujours un combat cette chienne de vie, contre les autres, contre la houle. le large t'appelles, le remoud t'entraîne, vous entraîne, faut pas se laisser démonter, c'est piège quand t'as pied, c'est plus simple quand t'as pied. là, sur le sable humide. bœuf à l'effort, faut pas le laisser barboter non plus, sur le dos, il a les yeux fermés, on dirait qu'il dort. la panique carlito, panique pas t'as vu pire y a des plaies que t'as du panser des frère que t'as vu sombrer mourir
panique pas tes mains sur son torse. pression, ça suit les battements de ton propre cœur seul référentiel. seul souffle de vie contre sa bouche à lui
insuffle presse, trente fois insuffle insuffle, presse encore
ça y est
ça y est il bouge | Mar 27 Oct 2020 - 20:06 monstre marin@carlos rivera
laisse-moi. j't'en supplie, laisse-moi. me ramène pas.
y'a rien pour moi, là-bas. le rivage est laid. le monde a foutu le camp. ((j'ai froid)) il faut plus rien, le monde. laisse-moi. j'avais arrêté de souffrir, tu sais. pour une fois.
pour la première fois.
pardonne-le. pardonne-le s'il n'est pas à la hauteur, pardonne-le s'il ne sait pas ce qu'il fait. Carlos, s'il te plaît, pardonne-le s'il ne se réveille pas. ou si en reprenant ses esprits, il se débat. c'est pas de sa faute. ce sont les autres qui l'ont rendu comme ça. si fragile, si triste. il ne voulait pas mourir, tu sais. non, il ne le voulait pas. il voulait simplement, simplement ne plus rien ressentir.
mais il est pas l'premier Carlos il est pas l'premier à continuer alors que tu lui implores d ' a r r ê t e r
· · · quinte de toux. l'eau salée fout le camp entre tes lippes, gorge irritée, pourmons en feu, mouvement soudain. le torse qui s'agite et se soulève, déchirant, le râle de celui qui revient d'un peu trop loin, qui a mis un peu trop de temps, aussi. bascule le corps sur le côté, spasme incontrôlable; le réflexe du lâche, qui tente de s'échapper. non. cracher. cracher toute cette eau. tout ce poison. tout cet alcool aussi. tu suffoques. le sables se colle à tes vêtements trempés, à tes cheveux, à la moitié de ton visage cerné. vertige d'un esprit désespérément vide. pas une pensée, pas un murmure dans ton crâne. seul le bourdonnement de la mer résonne encore et toujours. t'as l'impression d'avoir le corps toujours prisonnier des eaux, paralysé entre deux mondes, pris entre la surface et les abysses, à voir la lueur pâle du dehors s'éteindre progressivement. quand t'ouvres les yeux, tu vois troubles, sclérotique rougie, irritée, les vaisseaux éclatés. t'as mal. t'as tellement mal dans la poitrine ((t'as toujours eu une douleur au niveau du cœur Cosmo, de ces plaies béantes que le temps ne sait pas réparer)) et ta tentative désespérée pour reprendre ton souffle ne mène qu'à une impasse.
tu t'es noyé Cosmo tu t'es noyé et y'a ce type c e . t y p e qui a plongé pour te sauver
personne avant lui n'a jamais essayé tu peux pas te redresser. du flanc, tu bascules sur le dos, la poitrine qui se soulève au rythme affolé de tes respirations sifflantes. y'a eu ses mains. ses mains sur ton torse. battant la mesure de son propre cœur. il t'a sûrement réglé au même rythme, horlogerie défaillante remontée tant bien que mal. mais ses lèvres salées ne sont pas parvenues à réchauffer les tiennes, bleuies par le manque de souffle et le froid. t'as froid. t'as tellement, tellement froid. tu lèves à peine tes mains, les paumes pleines de sable qui viennent heurter tes paupières closes. cache toi Cosmo, cache toi, t'es tellement laid. tellement misérable. et les mots, les mots s'emballent, les mots ne parviennent pas à sortir. la voix est brisée, réduite à néant, c'est trop dur de parler, trop dur de respirer. mais l'articulation approximative laisse toute sa place à ta langue maternelle. t'es plus capable de t'adapter. t'es plus capable de rien. pourquoi. je. putain. laisse-moi. tu
et lentement l'italien se métamorphose. entre tes lippes, le langage devient universel.
quelques sanglots brisés se perdent au vent
| Jeu 29 Oct 2020 - 13:50 MONSTRE MARIN // @cosmo ventura à le voir comme ça bouger
tousser cracher tu tombes dans le sable mains sur la tête, doigts dans les cheveux, trempé jusqu'à l'os, le visage éclaircit, yeux luisants tu pourrais te mettre à rire, soulagé, vous êtes passé près de la mort, c'est pas la première fois pour toi, t'as plus peur d'elle, mais lui semblait vouloir l'embrasser, difficile de respirer, suffoque avec lui, rendu à tousser aussi, heureux du moindre souffle d'air, entre les barreaux de tes côtes
tu te demandes lequel de vous deux a le plus bu la tasse
de ce dramatique spectacle tu en retiens le caractère brumeux de la situation. avant de savoir qui est-ce, te vient la question enfantine, un pourquoi qui se glisse dans le brillant de ton regard posé sur sa carcasse ensablée. le soleil se couche là-bas où il voulait aller, courait-il après les derniers rayons pour ne pas les laisser s'échapper ? qu'est-ce qu'il y avait au fond de ces abysses pour qu'il veuille tant les rejoindre ? merde, carlos. il vit il vit !
tes mains sablonneuses lâchent les mèches brunes, se joignent contre tes lèvres. brève prière adressée aux cieux, t'as clos tes paupières un temps pour chasser ce voile opaque pendu devant tes yeux. sainte marie mère de dieu soufflé entre tes lèvres tremblantes, la croix autour de ton cou ruisselle encore, brillante, luisante de l'eau qui dégouline de tes épaules. les faibles rayons de soleil restants laissent place à la nuit montée sur ses chevaux de glace. putain d'automne. dans les lèvres de ton ami ((c'est que vous partagez bien des choses au-delà de cette dramatique histoire)) les mots passent, t'accroches avec quelques uns, rouvre les yeux, certains ne te disent rien, d'autre un petit peu. ce n'est pas ta langue que tu retrouves dans sa bouche ((carlos.)) mais celle d'ailleurs ; vu sa gueule, tu t'en serais douté si t'en avais eu le temps. t'en aurais eu le temps si les larmes ne s'étaient pas mises à chasser le sable et le sel sur sa peau ; il a l'air d'un enfant.
t’imagines très bien
quand on est arraché aux bras de la mort
c’est normal de pleurer et sa peine, elle te prend aux tripes. trop vue, trop connue, trop saluée, tu la hais plus encore que tu saisis toute la détresse qu'il détient au fond de sa carcasse.
alors pleure, cosmo ces larmes te feront fleurir oy chico c'est terminé les doigts plongent dans sa nuque, le soulèvent, légère impulsion pour l'aider à se redresser, le reste du chemin se fait avec ton soutien. vous grelotez, tous les deux. tout est redescendu. de loin, tu aperçois ton vêtement resté à terre, soulevé par une brise légère, annonciatrice de la nuit qui se prépare à faire son nid. tant pis pour le boulot, y a des priorités. faut pas rester là tu sais pas s'il est capable de se lever, mais toi oui. où veux-tu qu'il aille carlito ; t'entames d'aller ramasser tes affaires, puis les siennes. muscles froids après l'effort intense, tu te sens engourdi, marcher dans le sable avec tes chaussures trempées te paraît plus difficile, et pourtant tu viens quand même frapper gentiment son épaule couverte de sable sec avec ta bouteille d'eau. soit honnête, t'as aucune idée de quoi faire d'un presque noyé.
aussi, tu tends ton pull viens et avec, ta main.
ton regard le surplombe, l'écrase peut-être un peu, tu restes à distance respectable. le cœur encore battant du combat pour la vie, l'adrénaline retombe doucement.
les gars comme celui-là, tu les sens. les meurtris, animaux paniqués au milieu de la route
faut pas lui dire
que tu vas le conduire à l'hôpital ou il va fuir encore vers la mer
| Mer 4 Nov 2020 - 9:47 monstre marin@carlos rivera
t'as le cœur qui lutte. qui presse contre tes côtes, qui tente de forcer le passage, d'écarter les barreaux fêlés de sa prison, pour mieux se tirer, se barrer, jaillir hors de ta poitrine. tu veux pas voir ce spectacle, tu veux pas ressentir ça. alors tu te planques, tu te caches, tu te laisses submerger parce que ta place est dans le noir. t'as jamais été fait pour briller. t'es pas fait pour briller. et t'étais bien là dessous, entre deux mondes. t'étais bien, à plus ressentir ni colère, ni peine ni tristesse, ni -
t'entends pas ses murmures ses prières
y'a la vierge à ton cou et la croix brillante qui tout à coup pèsent bien trop lourd
le vent se lève, à peine, glacial, il fige ta respiration, ton souffle, les larmes sur tes joues qui se confondent avec les perles salées. qui ne coulent pas; à peine. ils sont dans ta voix, les derniers sanglots que ton être est capable de cracher. ils sont là, prisonniers dans ta gorge alors que tu les retiens, que tu les étouffes, que tu les frappes encore et encore pour les faire TAIRE. les poings clos qui retombent dans le sables, les yeux rougis par la mer et la peine et l'alcool et la mort et l'angoisse qui se plongent dans le ciel. ébauche de vertige, t'es en train de te noyer dans son immensité. c'est terminé Ses doigts qui t'effleurent, te relèvent, tu te redresses — pas docile, t'es pas docile, tu luttes, le contact te brûle, t'es juste trop groggy, trop anesthésié pour l'envoyer chier d'un coup de poing.
il te touche tu veux pas qu'il te touche faut pas rester là qu'il dit
et tu prends doucement conscience que t'es pas seul, qu'il y a quelqu'un là, à côté, quelqu'un qui se bouge et qui te fait bouger, quelqu'un qui se lève, qui t'abandonnes là un instant, qui revient. tu le suis du regard comme le spectateur d'une comédie dramatique au fond d'une salle; sans intérêt, sans saveur, à quoi bon se contorsionner pour l'observer, tu ne vois que les contours de son visage. il se lève et tu te retrouves seul, tremblant et engourdi, à reprendre tes esprits, la respiration encore sifflante, les muscles contractés, douloureux. et puis, tout à coup, il est à nouveau là, la bouteille ((tu la regardes sans la saisir)), sa voix, encore, le pull qu'il te tend, sa main ((tu le touches pas)) viens
et si tu veux pas et si tu peux pas et si, et si
son regard, trop lourd t'as froid c'est trop fort trop violent trop d'émotions dans ta poitrine trop trop trop
tu vas éclater
lâche moi ! putain lâche moi !
va te faire foutre, me touche pas, fils de pute qu'il est écorché ton italien, alors que tu repousses sa main, son bras, son aide, sa présence. que t'essaies de te redresser seul, que tu te relèves, que ça tangue, que même sur tes deux pieds, t'as le buste qui se maintient pas droit, prêt à s'écrouler au moindre coup de vent. le corps lourd de ce sable qui colle à tes vêtements trempés. t'as trop bu, t'as trop l'alcool dans le sang, l'esprit qui se barre, la tête qui tourne, l'envie de dégueuler. trop vivant. ça fait mal de respirer. lâche moi, m'approche pas, me touche pas ((mais Cosmo, tu t'en rends compte, qu'il essaie même pas de te frôler en cet instant ?)) réactions à retardement, ta main aux doigts tremblants qui se pose sur ton front.
t'avais enfin arrêté de ressentir ce poids sur ta poitrine putain, fait chier
brutalement, tu te plies en deux, tu dégueules à tes pieds trempés.
bile alcool eau de mer rien d'autre t'es tellement vide et ça te fait mal. assez mal pour avoir envie de crier, grognement guttural, grondement de détresse alors que ton bras vient s'enrouler à ton bide, que tu te replies un peu plus sur toi même. hurlement grave et étouffé qui s'échappe de tes lèvres, il remplace l'insulte qui pourrait s'y former, toute cette douleur que tu sais pas exprimer. envie de crever
((tu
fais pitié))
| Dim 8 Nov 2020 - 13:11 MONSTRE MARIN // @cosmo ventura témoin, spectateur, t'as pris la place sur le strapontin - même pas un siège putain - tu regardes, les yeux grands ouverts, t'as l'impression de pas être là, tout ce qui vit sur l'instant meurt au suivant. à quoi tu sers si tu peux même pas l'aider à faire face au réveil. réveil de mort, une marionnette, à gesticuler, tituber, sans but ni chance. qu'est-ce que tu vas faire carlos ? t'as jamais sauvé la vie à quelqu'un que t'aimais pas. quelqu'un qui comptais pas. quelqu'un que tu connais pas.
d'habitude, tu les laisses crever.
mais là faut pas que tu le laisses, lui. couvert de sable, t'as l'impression que ce sont des cordes qui le retiennent ; il a l'air d'une bête qui cherche à briser ses chaînes. il te chasse, vocifère - et sa voix te paraît être des grondements d'animal sauvage, de ceux qui feulent par peur que tu t'approches. il a peur que tu t'approches alors tu recules. main levée, dans sa direction. t'as envie de lui murmurer de ne pas te craindre ((pourquoi ton poing serre ton pull)), qu'il est hors de danger, mais t'en sais tellement rien. peut-être que le manque d'air l'achèvera plus tard.
mon dieu, il se noie encore
et y a rien que tu puisses faire pour l'en sauver cette fois quand le contenu de son estomac éclabousse le sable humide de vos présences. tu peux pas le toucher ça va, ça va... non ça va pas mais tu ne sais pas quoi faire face à cette déferlante de sel. tu pourrais, tu pourrais te barrer, t'en aller, le laisser là, t'as fait ta part, il a pas voulu de ta bouteille d'eau, il veut rien, qu'est-ce que tu vas faire, tu panique, main dans les cheveux, à piétiner sur place.
respire
respire respire
t'as pas de pitié, non. que de l'inquiétude. ça te frappe comme une évidence, à bien regarder. y l'image du couteau planté dans son ventre alors qu'il se tordait dessus, et le son de sa voix, guttural, le grondement, pire, le hurlement
VA-T-ENt'étais parti en courant. les jambes tremblantes le coeur battant la vision floue l'adrénaline qui pulsait la peur au ventre tes tripes emmêlées tes cheveux trempés la sueur sur ta peau les larmes à tes yeux l'impression d'aller plus vite que le vent
reste sur place. solide. droit.
viens, faut que tu vois quelqu'un t'as failli te noyer garçon
reste pas seul s'il te plaît t'as besoin d'aide
prend ma main t'as pas besoin d'aller bien juste de tendre ta main j't'emmène à l'hôpital.
((par pitié, ne résiste pas.)) | | |
Page 1 sur 1
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|