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horizons au pluriel
Razmo Zenati
Razmo Zenati
anonyme rieur
date d'inscription : 26/07/2020
messages : 126
Message Mer 2 Sep 2020 - 14:58
horizons au pluriel#rplibre

le cœur en vrac, trop de questions dans la caboche. tu te perds à mille à l'heure, te laisses noyer par le quotidien, la main encore douloureuse de tes folles aventures, le corps encore rouillé par les nuits sans fin. t'ajuste le pansement autour de ta paume, enfile ta veste couverte de pins colorés, avant de fermer la boutique. t'arrête pas d'y penser, d'y songer. les photos partagées sur les réseaux, les messages échangés, les jours qui défilent et sa présence un peu plus palpable à chaque seconde. dans ton portable, dans ta gueule, dans ton cœur. t'as du mal à faire la part des choses, réaliser exactement qu'iel est venu·e à toi sans que t'aies besoin de le·a chercher. réaliser que tu recommences tes conneries, que tu recommences à fuir. tu sais plus à quel moment la barrière est tombée, à quel instant les années ont été balayées, quel regard a suffit pour tout faire flancher. t'as peur, raz. t'as peur de pas savoir gérer, de pas être à la hauteur ((t'es jamais à la hauteur)) et de ce que ça peut impliquer.

tu sors dans la rue, le soleil est en train de se coucher. dans ta poche, un paquet de clopes ramassé sur le pas de ta porte, comme le souvenir un peu trop frais de sa silhouette sur ton canapé. le au revoir douloureux de cet ami que tu reverras probablement jamais. à chaque fois que tu l'ouvres, ce foutu paquet, t'espères lire sous le rabat un numéro qu'il aurait laissé, un moyen de contact, n'importe quoi qui puisse te permettre de le retrouver. mais y'a que dalle qui apparaît. tu glisses une clope entre tes lèvres et l'allumes de ton briquet. que dalle. les gens finissent par se barrer et ça fait mal. c'est tout. c'est comme ça. et ça se passera de la même avec iel.

et c'est exactement ça que tu voulais éviter.

tu tournes au coin de la rue.

pousses la porte du premier bar.

récupère une bière au comptoir, salues d'une tape amicale le barman, avant de t'installer sur la minuscule terrasse. portable dans une main, cigarette dans l'autre, la boisson reposant devant toi. tu te perds dans tes applications à la con, ces messages auxquels t'as pas répondu depuis des mois, son profil sur insta, les photos que t'as déjà maté 100 fois. ((mais qu'est-ce que tu fous exactement couillon ?)) et te voilà qui repose le téléphone pour mieux saisir ta bière, boire une gorgée avant de laisser ton regard traîner sur les passants pressés.


#rplibre pas de consignes, pas de demande, tu te fais plaisir et moi, je te fais confiance RPLIBRE - horizons au pluriel 2198090162
Carlos Rivera
Carlos Rivera
anonyme rieur
date d'inscription : 16/09/2020
messages : 45
pronouns : langue au masculin
Message Mer 14 Oct 2020 - 2:00
HORIZONS AU PLURIEL
// @"razmo vanetti"

toujours la même chose carlito.
t'as pris tes aises ici. c'est plus simple, ici. après le boulot, ta petite tournée. tu marches, sur les pavés, tu profites des rayons de soleil, ou de la pluie, ou de la neige, ou de la grêle, t'es imperturbable dans tes fringues qui changent à peine au fil des saisons. une veste pour couvrir tes épaules parfois, mais t'es du genre à pas t'alourdir. t'apprends ça tôt, là où t'a grandi. à pas t'alourdir
pour pouvoir courir
c'est là que t'a l'air le plus serein. pas de lunettes de soleil, pas de manteau sur ta nuque, juste le soleil. t'as fini de bosser, de dégager la plage de ses déchets, sur tout le putain de littoral que t'arpentes de long en large tous les jours tous les maudits jours que dieu fait. t'as quitté le sable pour rejoindre les pavés - c'est du sable, concrètement, mais compacté, alors.
dans le désert de ta vie, tout ce sable, c'est du sucre dans du miel.

le paquet tiré de la poche
la clope portée aux lèvres
pétard mouillé, flamme ne jaillit pas
merde
ta ponctuation préférée
tentative freinée
d'allumer
cette
satanée
clope

c'est ton briquet qui a une panne
si c'était pas ton job de le ramasser, tu le jetterais par terre.

l'ego, toujours, te pousse à être con pendant encore dix p'tites secondes. planté, au milieu du passage, à pas réussir à t'allumer - t'as une panne, toi aussi ?
ça t'aurait fait rire si c'était drôle
ahah.

coup d'œil alentour.
lui, là, il fume.

excuse' ça te vient dans ta langue, t'as toujours pas pris l'habitude qu'on te regarde mal quand tu fais ça, qu'on te j(a)uge de haut en bas avec mépris, que ça fait fuir les autochtones ça. tu t'es approché, puis t'as ce moment d'arrêt, de silence, où tes lèvres se pincent, juste un peu, connement, t'as l'air con pendant une seconde, puis tu reprends comme si de rien n'était. t'aurais du feu ?

tu sais pas. dans son attitude il a quelque chose.
sa veste colorée. il porte un bas qui lui font des jambes interminables.
c'est l'attente de ce briquet qu'est interminable.

comme si ça suffisait pas. t'es surpris, on dirait quelqu'un qui a quelque chose à se reprocher. un chien de combat, sur les dents, prêt à attaquer au moindre bruissement. t'as un geste brusque, un peu con, réflex contrôlé. c'est juste un chien qui t'a reniflé la godasse. putain d'clébard.
de l'autre côté, y a ce bruit caractéristique de l'échec.
ouais, tu sais.
le bruit du connard qu'a renversé une bière
(( ça t'aurait fait rire si c'était drôle. ))

... merde, putain, pardon !
la panique, juste un peu. tu te frottes l'arrière de la tête, t'espères que t'as pas noyé son téléphone, t'espères qu'il va pas s'énerver, t'as tout sauf envie de t'énerver là, tu veux juste une clope, juste du feu, pas l'éteindre avec de la bière putain. t'as envie d'ouvrir ta gueule, mais ça va être soit con, soit gênant, soit
désolé, vraiment. j'vais t'en repayer une.

t'es trop honnête pour un mec dans ton style.
Razmo Zenati
Razmo Zenati
anonyme rieur
date d'inscription : 26/07/2020
messages : 126
Message Mer 28 Oct 2020 - 13:26
horizons au pluriel@carlos rivera

et puis il y a ce type à la silhouette chancelante. planté là comme un élément du décor. un arbre qui aurait pris racine. une statue de marbre. une carcasse figée dans le temps. il détonne au milieu de la vague agitation. le seul à ne pas trembler, à ne pas ployer. seule sa main s'agite, à peine, briquet éteint, la flamme ne jaillira probablement plus ((l'esprit qui dérive, cassie, er, putain)) tu l'observes un instant avant de t'en détourner, le regard pour la millième fois attiré vers la surface brillante de ton téléphone. l'écran est éteint, effet miroir, tu peux y observer le ciel, les nuages, le soleil. et puis il y a la voix, qui suit un bruit de pas, son visage qui apparaît dans le reflet. excuse' le type s'est approché. il est là, à côté. t'as juste à lever les yeux pour croiser son regard. l'accent, la langue n'y font rien, à sa gueule, on devine sans difficulté qu'il n'est pas d'ici. mais toi non plus razmo. toi non plus. alors, t'esquisses un sourire. de ces tendresses distillées au fil du vent, que personne ne remarque jamais. oui ?* et comme pour marquer votre ressemblance ((qui se résume en réalité en une cruelle différence avec le reste de cette ville)) tu t'exprimes en français.

tu vois,
tu vois l'ami,
moi non plus,
j'suis pas d'ici


t'essaies pas particulièrement de le mettre en confiance ((que ferais-tu de sa confiance ?)) mais il a ce quelque chose au fond des yeux qui te donne envie de sourire. peut-être que sa dégaine, avec sa clope éteinte, son briquet foutu et ses lèvres pincées comme celles d'un gosse pris sur le fait, t'amuse. t'aurais du feu ? ouais bien sûr que tu souffles en t'étirant un peu, à peine, suffisamment pour aller chercher ton briquet rangé au fond de ta poche. ici tu fais pas gaffe à ton téléphone, tu te dis pas que, comme à paris, il va le saisir et se barrer avec. alors, t'es surpris quand il a ce mouvement brusque, sûrement déjà prêt à le rattraper et à lui casser les dents. mais le sursaut fait rapidement place à une absence cruelle d'expression sur ton visage. t'as écarté les jambes juste à temps, saisis ton portable dans la foulée et la bière renversée dégouline à tes pieds, tache sombre sur le sol détrempé. merde, putain, pardon ! t'éloignes lentement ta chaise, sans un mot, sans un son. mais quand tu l'observes, tu te heurtes à sa mine déconfite, son air de chiot battu. désolé, vraiment. j'vais t'en repayer une.

c'est trop.
beaucoup trop.

t'éclates de rire

et t'as le rire bienveillant, de ces rires un peu trop bruyants, qui sortent des tripes et du cœur, parce qu'il t'amuse réellement, ce personnage, avec sa maladresse; contraste saisissant entre sa dégaine de caïd et son visage d'enfant. mec, sérieux ? mais ça sonne comme la chute d'une blague. t'es pas du genre à t'agacer, pas pour si peu. t'as le sourire quand tu vérifies que ton téléphone fonctionne ou n'a pas été touché, t'as le sourire quand tu redresses le verre privé de son contenu, t'as le sourire quand tu vérifies que ton pantalon est épargné et t'as le sourire encore lorsque tu le regardes à nouveau. on fait ça. je garde le briquet en otage en attendant. et t'as qu'à t'en prendre une au passage, t'as clairement besoin de te détendre un peu et y'a ta main sur son épaule. trop familier, trop tactile, trop comme ça razmo. c'est furtif, elle reste pas longtemps, l'invitation appuyée par ce simple geste. il t'intrigue l'étranger et sûrement que causer avec lui t'évitera de trop penser ((à iel, pas vrai ?))

alors, en attendant qu'il revienne, tu bouges tes affaires.
tu t'installes sur la table d'à côté,
portable.
paquet de clope.
briquet.
une chaise laissée vide en diagonale.



*en français
Carlos Rivera
Carlos Rivera
anonyme rieur
date d'inscription : 16/09/2020
messages : 45
pronouns : langue au masculin
Message Jeu 29 Oct 2020 - 16:44
HORIZONS AU PLURIEL
// @"razmo vanetti"

les yeux, partout, gigotent, un vrai champs de bataille, le chien est loin, la chaise est reculée, dégouline d'ambre la table, le téléphone est sauvé putain heureusement, t'as vraiment vraiment pas besoin de devoir repayer un téléphone à quelqu'un ahah ouf on a eu chaud hein toi tu regardes tu regardes partout t'arrives pas à redescendre de quoi t'as peur qu'il te saute à la gorge au pire quoi c'est une bière t'as dit que t'allais en repayer une c'est bon calme toi carlos calme-toi carlos bordel

son rire
te fige
à l'instant
où il
éclate
t'es si calme d'habitude,
carlito,
qu'est-ce qu'il t'arrive ?

une bière de renversée, une clope toujours pas allumée. le manque de nicotine te tend, sûrement ça. la frustration, l'enchaînement. et son rire qu'est-ce qu'il a à rire comme ça, est-ce qu'il se paye ta tronche ? pensées insidieuses qui serpentent jusqu'au fond de ton crâne, on pourrait les voir siffler derrière la vitre de tes yeux.

alors tu ris à ton tour pour les en déloger.

la main fondue dans la poche, l'autre à masser ta nuque. situation confuse, main sur l'épaule qui vient faire contre-poids, sourire en biais quand il t'invite à sa table. il a le diable au corps, celui-là, ça brille dans ses canines, lindo dirait yaya. ton rire laisse glisser un ça marche tandis que l'envie pressente d'une cigarette t'attend à la sortie, comme un toutou bien dressé. tu pourrais presque l'entendre couiner

c'est seulement les chaises qui crissent dehors
arrête avec les chiens.


le portefeuille claque sur le comptoir, suivit des verres, même taille, même couleur, une petite excuse, on a renversé de la bière là-bas ça ira bien, moins tu parles mieux ça te va. retour arrière, tu l'aperçois du coin de l'œil, sa veste colorée frappe, direct du droit dans ta rétine, il a la cháchara sans même parler lui. ça émane, englobe, prend de l'espace (sûrement les grandes jambes), et toi aussi tu t'y mets, un peu, en posant les verres sur la table, loi du talion inversée, un sou pour un couteau.

pardon encore, hein.
con de chien.

c'est presque dit pour toi, partagé un peu. t'as pas reconnu la langue employée, mais t'as capté que c'était pour tes beaux yeux. veinard. en t'asseyant, ça te saute au visage. au fait. carlos. lâché dans le mouvement de ta main qui coince ta clope entre ton oreille et tes boucles. petit pense-bête gardé au coin de la tête. l'introduction peu brillante de plus tôt te garde d'un clin d'œil qui aurait pu être de trop ; aussi, tu lèves ta bière en son honneur.

à ce qui aurait pu être pire.
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